Histoire du village

La Ferté Beauharnais, autrefois nommée La Ferté-Avrain, est un village situé sur la route départementale 923 en provenance de Lamotte Beuvron, entre Orléans (50km) et Romorantin Lanthenay (25km). Son architecture est dans la pure tradition Solognote avec ses façades de briques rouges.
Ce village s’est constitué depuis la nuit des temps autour de 2 éléments : la grand-route et la rivière.

 

La grand route

Elle fut pendant plus de 2000 ans l’unique artère pour aller de Paris à Toulouse.

Elle s’appelait Le Grand Chemin. Cette voie revêtue de sable, de cailloux, de rondins ou réduite à l’état de frontière, a vu passer les légionnaires romains de Jules César, les guerriers de Vercingétorix, les Croisés, les hordes de grandes compagnies, les anglais venus conquérir, les écorcheurs venus dévaster, les hérétiques prêts à égorger ainsi que les sombres dragons de louis XIV ; n’oublions pas les mercenaires du Maréchal de Saxe, les volontaires de la Révolution et les uhlans, cavaliers allemands de 1870. Jeanne d’Arc, à la tête de son armée, vint ici dans l’église et fit boire son cheval dans la rivière.
 

La rivière

Le Beuvron qui coule en contrebas du village a constitué une ” rivière frontière ” avec les régions voisines pendant longtemps.
Autrefois on délimitait souvent les frontières à partir d’éléments naturels telles que collines ou rivières, simple à repérer et faciles à défendre, surtout en pays boisé. Là où il y avait une frontière, il y avait donc octroi et péage, d’où création de ressources qu’il fallait protéger des brigands. Cette richesse entraîna donc la construction de deux forteresses, chacune d’un côté de la rivière, et attira une collégiale de chanoines qui se sentaient protégés par ces châteaux forts.
Elle attira aussi évidemment de nombreux marchands qui vendaient à ceux qui empruntaient ” Le Grand Chemin ” : pèlerins, compagnons, moines, soldats, etc. De superbes auberges furent construites alors pour loger les voyageurs : l’Auberge de l’Ecu de France, le Grand Dauphin, que l’on peut encore voir dans le village. Dans la foulée, d’énormes et nombreuses foires se créèrent pour favoriser les échanges. Certaines durent encore, telle la Foire de la Saint Barnabé le 11 juin de chaque année.
 

L’arrivée des Beauharnais

En 1754, une des deux forteresses qui venait d’être reconstruite au goût du jour, fut achetée par le Marquis François de Beauharnais, gouverneur des Antilles françaises. Son fils Alexandre de Beauharnais épousa en 1779 Joséphine Tascher de la Pagerie devenue Joséphine de Beauharnais. Il en eut deux enfants : Hortense et Eugène qui, même couvert de gloire, resta attaché à La Ferté et fit beaucoup pour le village. L’exécution d’Alexandre pendant la révolution permit à Joséphine d’épouser Napoléon Bonaparte. Celui-ci fut aussi un des visiteurs illustres de La Ferté. Le Prince Président Louis Napoléon, fils d’Hortense, essaya de racheter le château de ses grands parents qui avait été vendu par les héritiers d’Eugène. Il échoua, mais devenu Napoléon III, il revint à La Ferté quelques années plus tard en avril 1852, et y fit construire deux écoles et une mairie en souvenir de sa famille.
 

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